En Sicile, il n’y a pas que le célèbre volcan Etna, mais aussi le Stromboli, plus petit. Deux magnifiques volcans actifs, mais avec de profondes différences.

  • Alors que l’origine de l’Etna remonte à environ 570.000 ans, le Stromboli est beaucoup plus jeune avec ses 160.000 ans.
  • L’altitude des deux volcans présente également une différence significative : alors que l’Etna domine la Sicile orientale avec ses 3.357 mètres (mesure officielle de juillet 2021), Stromboli n’a qu’une altitude de 926 mètres.
  • Enfin, ils se distinguent également par leur activité : l’Etna est souvent surmonté d’un nuage de fumée, tandis que le Stromboli a des éruptions continues, d’où l’expression « activité strombolienne ».

Le spectacle éruptif du Stromboli

Le Stromboli est un volcan en activité permanente, dont les explosions au sommet se succèdent à intervalles réguliers. Toutes les 10 à 20 minutes, le volcan éjecte des fragments de magma et de gaz qui sont projetés dans l’air et peuvent atteindre une hauteur de quelques dizaines de mètres à 100 – 200 mètres. Ce spectacle est clairement visible de loin, si bien que dans le passé, il servait de phare pour orienter les marins.

En plus de cette activité explosive, il n’est pas rare d’observer un débordement de lave qui atteint généralement la mer en quelques heures le long de la « sciara del fuoco« . On appelle ainsi le flanc très abrupt du cône volcanique, composé de lave, de lapilli et de déchets volcaniques, sur lequel est déversée la lave de la plupart des éruptions. La lave qui s’écoule du cratère du sommet glisse le long de la Sciara jusqu’à la mer Tyrrhénienne.

Le sommet du volcan Stromboli domine le côté nord-ouest de l’île. Les éruptions régulières du volcan ne représentent pas de danger pour la population, car la Sciara del Fuoco est enfermée entre deux rochers. Les activités explosives et éruptives sont accompagnées de fortes secousses.

L’île aux six sœurs

L’île de Stromboli fait partie de l’archipel éolien sicilien, situé dans la mer Tyrrhénienne au nord de Messine. Elle est la plus septentrionale des sept îles qui composent l’archipel. Environ 570 habitants vivent sur une superficie de 12,6 km², mais du printemps à l’automne, l’île attire de nombreux touristes du monde entier.

Stromboli est célèbre et habitée depuis l’Antiquité, grâce à la fertilité de son sol volcanique. L’économie de l’île de Stromboli est principalement basée sur la culture de fruits méditerranéens typiques comme les olives, les câpres, les figues et les pêches. Il convient d’accorder une attention particulière aux raisins de type malvasia, cultivés dans des jardins en terrasses.

La malvasia est un cépage originaire de Grèce qui était déjà cultivé sur l’île de Malte au Moyen-Âge. Au 13e siècle, il a été importé en Italie par les Vénitiens et s’est répandu sur tout le territoire, en adoptant des caractéristiques différentes. Sur le territoire italien, il existe 17 types différents de cépages malvasia. Ce sont des cépages blancs ou noirs. La malvasia blanche des îles de Lipari est très appréciée.

Les raisins sont transformés non seulement en un excellent vin blanc sec et parfumé, mais aussi en la liqueur du même nom ou en vin blanc doux, qui accompagne parfaitement les sucreries siciliennes typiques, mais aussi les plats frais d’été comme le jambon et le melon ou le fromage au miel et aux poires.

L’île de Stromboli, comme les autres îles de l’archipel, est accessible par ferry depuis Naples, Milazzo, Messine, Reggio Calabria, Vibo Valentia et Tropea.

Buts d’excursion de Stromboli

Il y a aussi d’autres belles destinations à atteindre en bateau depuis Stromboli, comme l’île de Panarea, où il y a certainement plus de vie, ou le village voisin de Ginostra, ou encore l’île de Strombolicchio, un volcan éteint situé à environ 1,5 km de Stromboli. Strombolicchio a une superficie de seulement 7.620 mètres carrés et ne mesure que 49 mètres de haut. Un phare fonctionnant à l’énergie solaire y a été construit en 1925. Il n’y a ni eau ni terres cultivables sur l’île, mais une espèce de végétation en voie de disparition, la granata rupicola (Bassia saxicola), et une espèce animale protégée, le lézard des éoliennes (Podarcis raffoneae).

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